Le propriétaire peut vendre le logement occupé soit lorsque le bail est en cours soit lorsqu’il y a une fin de bail. Le locataire est prioritaire sauf lorsque le propriétaire vend le logement à un membre de sa famille (à condition que le parent acquéreur occupe le logement pendant au moins 2 ans) ou lorsque le logement est frappé d’un arrêté de péril ou lorsque la commune exerce son propre droit de préemption.
Cependant, le propriétaire est tenu de respecter les conditions suivantes :
attendre la fin du bail (prévu dans le bail) ;
donner un préavis de 6 mois avant la fin du bail ;
indiquer les raisons du congé ;
envoyer le congé par lettre recommandé avec accusé de réception ou par l’intermédiaire d’un huissier ;
mentionner et reproduire les cinq premiers alinéas de l’article 15 II de la loi de 1989.
Le délai de préavis de 6 mois court à compter du jour de la réception de la lettre par le locataire. Il est donc préférable de l’envoyer 7 ou 8 mois avant la fin du bail pour avoir le temps réagir en cas de refus du locataire.
Le contenu de la lettre doit obligatoirement :
indiquer la volonté du propriétaire de vendre logement ;
décrire l’indication du prix et les conditions de vente ;
décrire les moyens de paiements ;
décrire de manière précise ce que comprend la vente ;
reproduire l’intégralité de l’article 15 II de la loi du 6 juillet 1989.
La lettre peut aussi contenir (non obligatoire) :
la surface du bien vendu ;
les diagnostics (amiante, plomb, etc.) ;
le règlement de copropriété ;
l’état descriptif de divisions.
En l’absence de ces informations, le congé est nul et le bail est reconduit pour la même durée.
Le locataire dispose d’un délai de 2 mois à compter de la date de réception du congé pour vente pour accepter ou refuser l’offre de vente.
S’il ne part pas à la date prévue, il est occupant sans droit ni titre, mais son expulsion doit être ordonnée par le Juge.
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